A vélo, enfin !

 Après un petit test le dimanche sur le célèbre malecón de La Havane et une virée dans des quartiers plus résidentiels, nous validons le principe du voyage à vélo (ouf) ! Le vent nous rafraîchit, le paysage défile à la vitesse idéale et les enfants apprécient de pédaler plutôt que de marcher.

Lundi matin, nous voici fin prêts et nous partons direction plein ouest pour la région de Viñales. Quitter La Havane tout comme n’importe quelle capitale relève d’un bon challenge. Ajoutons à ça une petite tourista pour Colin et vous aurez le cocktail parfait pour un premier grand bain...

Cette fois, je dois vraiment faire bon usage du GPS choisi scrupuleusement lors de nos soirées hivernales meaudraises. L’application OsmAnd va devenir mon plus fidèle ami pendant les 5 prochains mois : je lui accorderai une confiance absolue tout en conservant mon sens de l’orientation lors des pannes de batterie. Pendant ces premiers kilomètres je tente de dompter l outil car nous ne sommes pas toujours d’accord. Nos débuts sont houleux d autant que j ai une petite caravane à mener à bon port (et donc une légère pression) et un téléphone capricieux... Après plusieurs kilomètres d’une banlieue qui n’en finit pas nous arrivons sur l autoroute ! Une belle 2x2 voies ...juste pour nous !!! (À Cuba, il n’y a plus de pétrole, donc beaucoup moins de trafic).

 

Celle ci nous fera longer la côte caraïbéenne, passant dans des petits villages tantôt authentiques, tantôt récréatifs pour la jeunesse havanaise débauchée laissant un ourlet de détritus sur les plages. Les ventres crient famine, la pause s’impose à Baracoa. Premier bain, premier snorkeling, premiers coups de soleil. Les enfants sont aux anges, Marc et moi nous interrogeons sur cette montagne de déchets juste à nos pieds...

 

L’heure tourne, nous partons en quête de notre premier logement sans Airbnb en roue de secours. Le village que j imaginais en rêve sur la carte se transforme en station balnéaire post communiste tombée en ruine mais néanmoins aux charmes fous pour les nostalgiques de l’ère castriste ! Passé le romantisme et les quelques uluberlus qui èrent dans cet endroit incongru, nous repartons en quête d’une vraie casa particular...nous tentons notre chance à Playa Banes, remplie de résidences secondaires. La conversation s’engage avec 2 jeunes qui réparent une moto nous regardant avec une telle stupéfaction que 3 puis 4 personnes rejoignent le groupe. A cet instant, j’ai juste envie de m’enfuir en courant. Finalement une solution est rapidement trouvée et la porte d’une villa désertée nous est grande ouverte.

Quelle première journée ! Mais ça y est nous sommes enfin à vélo...