Estamos en la Habana

 

Quoi de plus iconique que cette voiture dans une rue typiquement Havanaise ? C'est Colin qui a pris cette photo et il en est super fier !

Ces voitures, il y en a beaucoup. (Une voiture sur 3). Un autre tiers sont des vieilles voitures sans intérêt (des 206, des fiats...) Et l'autre tiers sont des très très vieilles voiture sans grand intérêt.

Au delà des voitures, il y a aussi pas mal de taxi-velo (touk touk), des mobilettes et scooters (dont beaucoup sont électriques), des camions aussi massifs que poussifs...

Tout le monde roule très tranquillo (à 10 kmh a peine), et les rues sont toutes piétonnes (dans le sens où tout le monde marche au milieu) et le klaxon est la bonne manière de s'annoncer...

Je referme cette parenthèse "mobilité" pour revenir sur nos premiers jours...

Un premier jour lâché dans le grand bain d'une ville n'est jamais évident. Le décalage horaire et le stress du voyage se conjuguent en une solide fatigue qui semble propice à toutes les maladresses et erreurs de jugement.

Ce moment de vulnérabilité a été énormément limité par l'accueil que nous ont réservé Kiroko, Jean-Matthieu, Maï et Hugo, qui sont expatriés français et vivent dans le quartier des diplomates. Nous y avons passé une première soirée et une nuit réparatrice et avons pu progressivement dire au revoir à nos repères occidentaux (beurre Président, Nutella...), dans un cocon d'Éden difficilement imaginable a La Havane.

 

Le lendemain, après avoir profité de la sublime piscine, je me suis attelé a la reconstitution de nos vélos, qui avaient été démontés en mille morceaux pour passer l'étape de l'avion (qui soit dit en passant s'est magistralement bien passé : aucun souci a l'enregistrement, aucun surcoût, aucun galère pour récupérer l'intégralité des bagages... Ce moment divin (et collectif) quand on voit réapparaître son bagage sur le tapis roulant... Le sentiment de reconnaissance éternel envers la travailleurs et travailleuses de l'aéroport, et un potentiel de stress qui s'évanouit...).

Remonter convenablement les 4 montures m'aura finalement pris plus que l'heure que j'avais envisagé, si bien que nous avons quitté nos hôtes a la pire heure de la journée : 13h, et avons roulé pendant 3 heures...

A ces heures de la journée, il fait chaud à Cuba, très chaud. C'est supportable a vélo, car le vent du mouvement est constant et rafraîchissant. Mais quand on s'arrête, a un feu rouge par exemple, on ressent tout le poids de la chaleur (plus l'odeur des gaz d'échappement qui sentent "moins bons qu'à Méaudre selon l'avis spécialiste des enfants).

Nous avons donc traversé La Havane sur une quinzaine de kilomètres et le moins qu'on puisse dire, c'est que nous avons été dépaysés.

Pour Julie et moi, nous avons ressenti quelques ressemblances avec La Paz.

 



Les gens vivent dehors manifestement (même aux heures les plus chaudes), les gens se parlent, vivent en groupes, jouent, lisent, appellent, papotent, se baladent, bricolent ensemble. L'occupation principale semble être de trouver a manger (dans les différents minis magasin qui se cachent derrière la plupart des pas de porte). Nous aurons l'occasion d'y revenir, car la nourriture est un sujet en soi.

Et ce n'est pas évident, la nourritures est rare, peu variée et plutôt chère. Pour nous également (mais évidemment dans une moindre mesure), ça va nous limiter pas mal pendant les prochains mois.


Les bâtisses sont impressionnantes. Elles témoignent toute d'une histoire plus ou moins lointaine. C'est passionnant de prendre le temps d'essayer de lire cette histoire. Un quartier par exemple, est essentiellement constitué de maison semblables, de forme cubiques avec d'immenses colonnes en façades et de grandes hauteurs sous plafond.


Les gens qui l'habitent ont l'air décalés dans ce décor exubérant. Comme si ils étaient logés temporairement dans un film de western.

Jadis, ce quartier a du être construit à l'époque d'une prospérité coloniale confiante, et devait être le repaire de notables cubains ou etrangers. 

Puis l'histoire tortueuse est passée par là.

Nous commençons tout juste a découvrir les différents quartiers de la ville, et il y a des curiosités à chaque pas. Des couleurs étonnantes, des ruines rénovées comme on peut, des marchés dissimulés, des enfants qui jouent au dominos, de la vie qui déborde des maisons...

Nous sommes a la Havane et nous y restons quelques jours.

Commentaires

  1. Salut à toute la famille. Merci pour ce petit message nous invitant à découvrir avec vous la Havanne… prenez vos marques et faites nous voyager! François N

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  2. Merci pour ce beau partage de votre aventure qui démarre. On a un peu l'impression d'être en vacances avec vous quatre. Des bisous et bonne continuation ! Hâte de vous relire.

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  3. C’est parti! Et bien parti!!
    Des bises de Méaudre. Kat

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  4. David Le Gentil10 avril, 2023

    Très intéressant votre récit des premiers jours. On s’immerge, on imagine.
    Bravo, de prendre ce temps d’écrire car vous avez d’autres pensées d’organisation.
    Merci.
    À suivre

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  5. Merci les amis du vélo de nous faire voyager entre culture, géographie, histoire... On devine presque même les odeurs de La Havane, faites de soleil et de joie apparemment.
    Nous nous réjouissons de ces découvertes avec vous. L'école à vélo, ça a l'air vraiment chouette !

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  6. Oui, merci, c’est vrai qu’on a l’impression d’être un peu avec vous. Bravo Colin, pour cette jolie photo ! Est-ce que la date de Pâques est importante la bas ? Bonne suite !
    Diane

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    1. Non mais ils célèbrent la venue du pape en 1998...

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  7. Les cousins gapencais11 avril, 2023

    Trop de chance pour la piscine, profitez bien de cette belle ville et on attend avec impatience les prochaines photos du reporter Colin. 📸

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  8. Quel beau début ! Hâte de découvrir la suite de vos aventures avec toute la classe !

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