Une grande bouffée de vert (et de tourisme)
Proche de Medellin, nous nous dirigeons vers l'incontournable attraction touristique de la région : le Penol de Guatape.
Par "proche", il faut comprendre à 2h30 en voiture... Oui, ici les distances et le temps passé sur les routes sont très relatifs. Il faut dire que les routes ne sont utilisées que depuis très récemment par les Colombiens, puisqu'auparavant elles étaient très dangereuses et réservées aux narcos, guerrileros et paramilitaires (on aura peut être l'occasion de faire un post explicatif sur l'histoire politique incroyable douloureuse de ce pays en pleine mutation). Bref, en voiture, il faut avoir du temps : les routes sont très sinueuses, peuvent comporter des nids de poules (c'est carrément des poulaillers à ce niveau), mes travaux sont très fréquents et occasionnent des bouchons monstres, le code de la route est plus flex (on peut dépasser par la droite, la ligne continue ne signifie pas grand chose, il n'y a pas de priorité à droite, le clignotant n'est jamais utilisé...). Je referme cette parenthèse conduite.
Revenons au Penol : cette gigantesque pierre est posée au milieu de la vallée de Guatape. On peut la gravir au prix de 700 marches d'un escalier qui défie les lois de la pesanteur. De là haut, on surplombe une vallée partiellement sous les eaux depuis la construction d'un barrage hydraulique. Un paysage d'îles et de lagunes d'où l'on aperçoit le fameux village de Guatape. Même si c'est artificiel, le paysage n'en est pas moins hypnotisant.
On est pas les seuls à avoir eu l'idée... |
Plus loin, le village de Guatape est sans doute le plus coloré de toute la Colombie. Il détonne par ses motochivas (sorte de tuktuk maquillés de références locales et religieuses), par l'impressionnant éventail de couleur de ses maisons et par les bas reliefs qui ornent chacune d'elles, en fonction des envies et passions de ses propriétaires.
Manifestement, ce monsieur souhaite rendre hommage à la bretelle d'autoroute qui dessert Guatape... |
C'est très agréable de se balader dans les rues de Guatape et se demander pourquoi telle ou telle maison arbore tel emblème... Des fruits, des animaux, des effigies, des 4x4, des paysages, des dessins (plus ou moins réussis, de la piedra...
Celui ci nous a bien plu... |
Le soir, nous poserons notre tente dans un magnifique champ longeant un petit cours d'eau où nous pourrons nous rafraîchir et profiter d'un soleil divinement rasant (et du traditionnel orage qui ne manque jamais de rincer nos nuits...mais c'est plutôt agréable de dormir sous le cliquetis incessant de la pluie...).
Le lendemain, après une petite bouffée de ferveur footballistique le temps d'un tournoi, on prend la direction sud vers la région de production du café : el eje cafetero. Un premier trajet d'une poignée de kilomètres qui virera au cauchemar, bloqué dans la voiture au milieu d'un gigantesque bouchon dû aux travaux titanesques de l'autoroute, qui occasionnent des alternances infernales de circulation (Julie s'impatiente...).
Tout d'abord, nous découvrons la sublime vallée de Cocora, et ses gigantesques palmiers à cire. Nul part ailleurs on ne retrouve cette espèce de palmiers hauts perchés dont les femmes jadis extrayaient la cire de l'écorce pour fabriquer des bougies.
Aujourd'hui, c'est l'un des sites les plus visités de la Colombie et ça se mesure au nombre de selfie pris aux abords des miradors. Du coup, grisés par cette ambiance décomplexée, on succombe nous aussi à l'appel de l'auto-photo.
Ah, mais yé n'ai pas dé voitoure... |
Un concerté de ptikif cet article ! et aussi un concentré de photo de profil ;)
RépondreSupprimerAlors ce café colombien ? Bien ou bien ?
Et sinon … en ce qui concerne votre voiture ?..?
Ah quand même, un qui suit et qui maîtrise ses classiques !!!
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