Sur les pistes

Une deuxième semaine de vélo-VTT en Colombie s'achève. Bien différente de la première mais toute aussi grandiose ! 

 


Nous avons franchi la barre des 1500 km cumulés, découvert des vallées quasi inhabitées, aidé Marc à passer le cap des 39 et nous sommes bien reposés ! Retour sur une semaine de pistes hautes en couleur.

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Reprenons où Marc vous avait laissés. Nous quittons Stella et avec elle le froid et les averses régulières. Nous plongeons sur cette étape, avant un repos bien mérité, dans la vallée de Raquira, la ville la plus connue en Colombie pour ces ateliers de poterie. 

Sur une piste bien sèche et aux couleurs du soir, nous nous régalons à la descente même si certains passages sont bien techniques.



 Nous arrivons exténués et contents de trouver un camping "moderno" avec un papi, César, avec qui on accroche tout de suite. Marché conclu, Adèle lui apprendra le français et lui l'espagnol pendant notre séjour. On s'y sent bien dans ce lieu et cette bourgade : douche chaude, cuisine aménagée, vue dégagée, jeux dont celui de la grenouille ... En plus, on arrive la veille del día del Carmen, sainte patronne des camionneurs. Quand on voit l'état de leur route, je veux bien devenir catholique le temps d'un dimanche et aller brûler un cierge pour eux ! Ce sera donc une journée festive, très festive à laquelle nous prendrons part tout en découvrant ce village coloré !

La star du coin !





L'après-midi est varié : remises en état des vélos qui après cette semaine de pistes en ont bien besoin ; dissection d'insectes pour les enfants ; jeux divers et préparation de la suite du parcours pour ma part. 

 



A ce jeu là, je me perds volontiers dans les cartes, les plis des montagnes, et autres courbes de niveau pour tenter de trouver le chemin qui ne découragera pas les enfants. J'imagine les paysages, les lieux de bivouac. Bref la journée passe trop vite et nous devons nous rendre à l'évidence, nous devons rester un jour de plus pour finir les vélos. Adèle et Colin qui ne veulent pas reprendre la piste tout de suite sont ravis...

Le surlendemain, pour éviter un chemin à +600m de dénivelé positif, nous passons par la route en dur. Sage décision car elle n'est finalement que peu passante et nos cervicales se délassent un jour de plus. 

 


Évidemment pour parcourir ces 26 km, nous filons à toute vitesse pour retrouver avec grand plaisir villa de Leyva et s'accorder une nuit sous un toit pour l'anniversaire de Marc. Cerise sur le gâteau, une piscine, que les enfants squatteront tout l'après midi. 



Quand il faut vraiment se remettre en selle, c'est évidemment tout de suite moins drôle surtout sur la piste pour s'extraire de la ville : trop passante, trop poussiéreuse, trop de montées. Je panique et nous n'avançons pas. 13 km au compteur et lorsque nous demandons d'être hébergés dans une trattoria tenue par un vénitien très sympa, il refuse avec un large sourire... Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas... Nous terminons donc dans un endroit rempli de chiens et une nuit de tempête de vent... On serre les dents !

Nous décidons de réduire les ambitions en terme de kilomètres car on sent bien que les enfants fatiguent (et moi aussi). 

 



Demain c'est 18 km seulement et + 300 m de montée sur piste. Ce sera parfait pour tout le monde, d'autant que la pause midi est revigorante et la fin de journée en descente : le cocktail idéal... 

 



Nous approchons de la vallée d'Arcabuco qui me semblait parfaite pour rouler. C'est en effet un spectacle magnifique en cette fin de journée, nous sommes seuls et filons face à ces montagnes divines. 

 




Nous tentons un bivouac dans le pré de l'unique tienda rencontrée. Ils nous accueillent avec joie et nous installons dans le plus beau panorama le temps d'un soir. 



 Nous finissons par rejoindre Gambita en serpentant en fond de vallée, après une journée noire côté technique : les 2 béquilles des enfants et un rayon à l'arrière pour Marc. Nous allons donc passer deux jours ici le temps de la réparation dans ce petit village attachant où les habitants nous regardent passer tout épatés...

Moins de rencontres cette semaine mais des vallées superbes où nous sentons peu à peu l'isolement grandir pour notre plus grand plaisir !

Commentaires

  1. Très bel article, bien écrit et qui donne très envie ! Continuez !!

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