Ça sent les vacances...

Cascades, rivières, soleil et étapes tranquilles sont les mots clés de cette fin de voyage colombien. Nous savourons chaque instant, pour garder précieusement et le plus longtemps les bienfaits de cette aventure extraordinaire.

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Ce matin au départ de Charala, les enfants s’inquiètent du revêtement de la route, du nombre de kilomètres et du dénivelé qui les attendent. Nous les rassurons en commençant par une pause café (au bout de 500 mètres) assortie d’une énorme part de gâteau au chocolat. L’objectif du jour n’est pas la performance mais de profiter de la cascade de Juan Curi, l’une des plus jolies nous dit-on, à seulement 14 kilomètres (en descente et sur route asphaltée).

Nous nous jetons dans ces eaux rafraîchissantes et y passons l’après-midi. Guère plus difficile le lendemain, où nous poursuivons notre descente infernale et faisons escale 11 kilomètres plus loin, au bord du río Fonce, dans la bourgade au nom de Valle de San Jose. La spécialité du coin est la saucisse chorizo cuite dans un sirop de panela. Il n’en fallait pas plus pour convaincre les gourmands. 

Le ventre bien rempli, nous filons dans un petit hôtel style colonial tenu par la même famille depuis 4 générations. Bonne idée car le soir c’est une pluie torrentielle qui s’abat et qui ne cessera pas jusqu’au lendemain matin. 

Ce lundi est le jour de l’étape la plus septentrionale de l’aventure. Nous n’irons pas au delà, c’est là que nous finirons au bord du quebrada Curiti. Mais avant cela, et pour corser un peu les choses, nous n’avons pas le choix, une partie de notre route emprunte un itinéraire très dangereux, alors il nous faut faire du vélo-stop. Ambitieux. Peut être trop.

3 heures d’attente plus tard, nous devons trouver un plan B pour rejoindre Curiti. Moyennant quelques pesos, tout s’arrange dans une petite camionnette dans laquelle on entasse notre barda et nous-mêmes. En 15 minutes à peine, nous y sommes et regrettons un peu d’avoir été si têtus.

Le mystère reste quand même entier : les colombiens savent-ils reconnaître un pouce levé ? Nos théories vont bon train et cette discussion animée nous mène jusqu’à notre point final où nous bivouaquons à côté du ruisseau et d’un petit resto familial. Nous sommes heureux de terminer dans ce cadre qui se révélera de toute beauté les deux jours suivants...Nous commençons à réaliser, doucement. Le chemin parcouru, la vie à l’état brut, au cœur des éléments. 

Dernière nuit avant Bogotá, à San Gil et première auberge de jeunesse. Un baptême réussi pour les enfants qui n’en reviennent pas de croiser plus de voyageurs en une soirée que nous n’en avons vus en 4 mois. Australiens, français, anglais, allemands...Ça parle dans toutes les langues, des dernières sensations fortes des uns et des autres. On fait pâle figure avec nos petits vélos face aux descentes en rafting, saut en parapente et à l’élastique. Mais les enfants sont bons joueurs et friands des récits des voyageurs.

Le lendemain, notre bus 1 étoile nous attend. Tout malins que nous sommes, nous n’avons pas jugé bon de réserver sur les lignes express, et nous nous retrouvons dans un omnibus de taille intermédiaire avec un chauffeur complètement fou. Pendant huit heures, j’ai l’impression d’être dans un remake de Speed version colombienne...Ce serait bête de finir dans un ravin après tout ça. Notre heure n’est pas encore venue et nous débarquons à Bogotà alors que la nuit tombe. Dernier défi nocturne, avant d’arriver chez Aurore et Anthony et de souffler pour de bon...

Bogotà nous revoilà pour la dernière fois ! Rangement, préparation des cartons, lessives, tri, choix des livres qui rentreront en France, dernier tour dans le centre historique, les parcs et restos que nous avons aimés...

Ciao Colombia ! 

Les vacances peuvent commencer ;) ...

PS : ne manquez pas le prochain post (à paraître vendredi 11) sur le blog. 

Deux extras concoctés par nos voyageurs en herbe ...